Rencontre avec les Docteurs Donas et Powalla, vétérinaires à Ecully (69). Régulièrement nous les interrogerons sur des questions santé pour vos petits animaux.

Bonjour Docteur Powalla. D’où vient votre vocation ?

Devenir vétérinaire, c’est effectivement plus qu’un métier. C’est une véritable vocation. Depuis toute petite les animaux ont toujours fait partie de mon quotidien, ils sont nécessaires à mon équilibre.

Parlez-nous de votre tout premier animal et du souvenir que vous en gardez.

A l’âge de 10 ans mes parents m’ont offert un lapin nain qui a partagé ma vie (et ma chambre !) pendant 6 ans. Ce contact m’a beaucoup apporté. Il m’a non seulement appris à prendre soin d’un animal sensible et fragile, il m’a aussi permis de développer le sens des responsabilités dès l’enfance, en me faisant plaisir. De manière générale on apprend plein de choses au contact des animaux. Ce sont des expériences de vie qui sont précieuses pour la suite…

Quel premier animal conseilleriez-vous pour une famille ?

Le lapin nain tout naturellement ! C’est un animal facile. Ne pas négliger les contraintes pour autant, car même peu encombrant le lapin demande entretien et soins. Mais je dirais que le plus important, c’est de passer du temps avec lui, de l’intégrer comme un membre de la famille à part entière en plaçant sa cage dans un lieu de vie. Nos petits patients développent une incroyable capacité à sociabiliser ! Ils adorent qu’on les caresse et qu’on passe du temps avec eux, de sorte qu’il n’est pas rare qu’ils reconnaissent leur prénom et vous suivent à la trace en dehors de leur cage.

Pour toutes ces raisons le lapin est un petit animal idéal pour favoriser les interactions dans une famille.

A quelle fréquence doit-on montrer son lapin au vétérinaire ?

Au moins une fois dans l’année, une visite de contrôle s’impose. Mais sachez que comme pour tout animal la prévention est le maître mot : hygiène, exercice et alimentation équilibrée sont les premiers impératifs pour garder vos animaux en bonne santé. Sans oublier l’amour, à leur dispenser quotidiennement et sans limite pour profiter longtemps de leur présence réconfortante !

Chez Farmili nous mettons en relation les particuliers avec des éleveurs de lapins de race pure, le plus souvent issues de nos régions. Qu’en pensez-vous ?

C’est une bonne chose de privilégier ces petits élevages où on peut avoir une traçabilité sur les lignées. Dans le commerce on connaît rarement les antécédents des lapins « nains » et il n’est pas rare que ces animaux développent des tares par la suite. Et puis remettre au goût du jour des races anciennes comme le Fauve de Bourgogne ou le Géant des Flandres, c’est positif pour la biodiversité.

 Propos recueillis par Ghislain Journé.