Partout dans le monde, les abeilles sont menacées. Parmi les principales causes, l’expansion d’un modèle agricole favorisant la monoculture, la mécanisation et l’usage des produits chimiques – au premier rang desquels les pesticides néonicotinoïdes.

Fin de l’histoire, on sort les mouchoirs ? Mais non voyons !

Figurez-vous que quelque part au large du continent américain, subsiste une terre où les abeilles prospèrent. Où cela ? A Cuba ! Pourquoi ?

Là-bas, les pesticides ont été abandonnés il y a 25 ans suite à l’effondrement de l’URSS – premier fournisseur de Cuba en produits chimiques agricoles. Ou quand le malheur des uns fait le bonheur des autres. En l’occurrence celui de nos précieuses abeilles !

Le premier signe qui ne trompe pas sur l’état de santé des abeilles à Cuba : certains apiculteurs arrivent à récolter 45 kg de miel par ruche. Dans le même temps, leurs homologues européens peinent à extraire 20 kg !

Avec un rendement aussi spectaculaire, le miel biologique de l’île est même devenu le quatrième produit d’exportation cubain. Le pays a même produit en 2014 jusqu’à 7 200 tonnes de miel.

L’explication est simple : en 1990, Cuba a dû se passer des pesticides et pour cause, l’URSS ne pouvait plus lui en fournir. L’île a donc retrouvé un écosystème naturel, favorisant le développement des colonies d’abeilles. Comme nous le précise Raul Velasquez, apiculteur, cité par Reuters :

“Le gouvernement n’est pas autorisé à nous vendre des produits chimiques. Ça pourrait être la raison pour laquelle les abeilles ne meurent pas ici comme dans d’autres endroits. C’est un environnement très naturel ici. “

En remisant les pesticides, Cuba montre la voie et prouve qu’on peut créer de la richesse tout en préservant la biodiversité.

On peut aussi s’en convaincre en allant non loin de chez nous. En Bretagne, l’île d’Ouessant est un territoire relativement épargné par les pesticides. Pour quels résultats ? La mortalité dans les ruches ne dépasse pas les 3% par an, tandis qu’elle dépasse  30 voire 40% sur le continent !

N’oublions pas que l’abeille est le principal insecte pollinisateur de notre planète, sans lequel une large part de notre alimentation serait menacée. Nos destins sont donc étroitement liés, raison pour laquelle nous devons absolument protéger cette discrète alliée. 

Aujourd’hui, on estime à 80 000 le nombre d’apiculteurs amateurs en France, un chiffre en constante augmentation depuis 10 ans. Motivés par l’autoproduction et la préservation de la biodiversité, ces nouveaux adeptes représentent un réel espoir et témoignent d’une véritable prise de conscience. Alors pourquoi ne pas les rejoindre si vous disposez d’un jardin ? Pour cela, rien de plus simple, vous pouvez aujourd’hui commander votre ruche habitée. A bon entendeur…

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