Lucette (à gauche : poule Soie) et Paulette (à droite : poule Bantam de Pékin).

Nuit Debout : ce qu’en pensent les poules

Elles pondent des œufs frais gratuitement, recyclent nos déchets et nous tiennent compagnie au jardin… autant dire que les poules ne chôment pas ! Nous nous sommes demandés comment la communauté des gallinacés vivait cette période sociale tendue. Rencontre avec Paulette et Lucette, discrètes représentantes de nos néanmoins nombreuses (58 millions) compatriotes à plume.

Bonjour Lucette et Paulette. Tout d’abord permettez-moi de vous dire que vous êtes très en beauté. Comment allez-vous ?

Paulette et Lucette près du poulailler Cambridge de Farmili.

P – Si vous étiez venus cet hiver nous n’aurions peut-être pas dit la même chose mais il est vrai qu’au printemps c’est toujours un peu la fête. Il fait beau, tout repousse dans le jardin, bref c’est un régal. Et merci pour le compliment ! Après la mue de l’automne nos plumages se sont bien recomposés, d’ailleurs je félicitais ce matin Lucette pour la beauté de son duvet tout blanc, qui tranche joliment avec le vert de la végétation vous ne trouvez pas ?

L – Merci ma poulette il faut dire qu’avec ta robe porcelaine et cette belle matière vaporeuse, tu mets la barre haut !

Très bien mais pour revenir à notre sujet vous ne trouvez pas que vous vous donnez beaucoup de mal ? Avez-vous le sentiment d’être reconnues pour tous ces efforts ?

L – Vous savez on pond presque tous les jours et comme on n’a pas de coq sous la patte que voulez-vous qu’on fasse de tous ces œufs ? Des omelettes ? Non si ça peut rendre service pas de problème, d’autant que notre éleveur les adore.

Même pas une petite réclamation ? On est en France quand même…

P – Vous savez nous les poules qui vivons chez les particuliers nous avons beaucoup de chance ! Nos conditions d’élevage n’ont rien à voir avec les élevages en batterie, dans lesquels sont entassées beaucoup de nos copines. On se promène toute la journée dans le jardin, on nous donne du bon grain, un joli poulailler… alors franchement on n’est pas à plaindre.

L – Il y aurait bien une chose mais c’est un peu personnel… ça m’ennuie d’en parler à visage découvert.

Allez-y, c’est le moment de faire passer vos messages !

L – Avec Paulette on se sent un peu délaissées parfois… ok on se fait belle pour notre éleveur, mais quand même… un ptit Cocorico ça serait chouette !

P – Tu as raison, on n’a pas choisi de vivre comme des bonnes sœurs…

Vous en avez parlé avec votre éleveur ?

L – Il ne comprend pas toujours notre langage malheureusement ! L’autre jour j’ai dû planquer mes œufs pour faire passer le message.

P – La prochaine étape, c’est la grève de la ponte !

Et pourquoi pas la Nuit Debout ? C’est très tendance…

P – Vous avez déjà vu une poule veiller la nuit ? Impossible ce n’est pas dans nos gênes. Il faut se coucher tôt pour être en forme pour la ponte du matin.

L – En tout cas si on n’a pas notre beau Cocoricco, promis on va chanter, chanter, chanter !!!

A quoi ressemble le « Cocorico » de vos rêves justement ?

L – J’ai un faible pour le Gaulois ! C’est une race très ancienne qui remonte à l’époque des Romains paraît-il. Quelle allure ! Quel port de crête ! Quel plumage !

Coq Gaulois

P – Tu craques Lucette. Avec ça tu vas nous réveiller tout le quartier ! Et puis moi je préfère les petits gros, c’est plus rassurant. C’est un Bantam que je veux. Tout en rondeur et en tendresse. Et puis contrairement aux autres, il a un chant plus discret. Je pense que c’est un bon compromis pour nous qui vivons en zone urbaine…

Coq Bantam coucou

Et bien merci pour ce témoignage mesdemoiselles. Le message est passé, reste à vous mettre d’accord !

Propos recueillis (et interprétés) par Ghislain Journé.

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