La vie de la poule

La poule vit en moyenne 6 ans. Toutefois dans les élevages industriels il est rare que sa durée de vie excède 1 an. Cette courte vie s’explique par le fait que la poule délivre un meilleur rendement lors de sa première année. Toutefois précisons que jusqu’à 3 ans, une poule donnera largement satisfaction à tous les amateurs de bons œufs frais, un élevage familial n’étant pas conduit dans une philosophie économique. Avec l’âge votre poule pondra moins, car on ne peut pas demander à une vieille dame de performer autant qu’une jeunette !

Mais bien que moins fringante, votre poule sera heureuse en liberté dans votre jardin tant que vous voudrez bien lui prêter vie !

La folle journée d’une poule

Réveillée dès le lever du jour, la poule n’est pas adepte des grasses matinées.

Sa journée débute traditionnellement avec la ponte.

Mais ne soyez pas inquiet si vous ne trouvez pas des œufs tous les jours dans le poulailler, la poule ne pond pas automatiquement et la ponte s’interrompt même à certaines périodes. (retrouvez tous les conseils sur la ponte dans notre rubrique La Ponte.)

Lorsqu’une poule a pondu, elle chante à tue-tête. Après quelques semaines dans votre poulailler vous  saurez rapidement reconnaître ce chant bien particulier qui invite à la récolte des œufs !

En présence d’un coq vos réveils seront agrémentés de chants tonitruants !

Notons que lorsqu’elles sont coachées par ce fier Gaulois, les poules se montrent souvent plus calmes et moins stressées. Cela s’explique par le rôle de Monsieur, garant du calme et de l’harmonie au sein de la basse-cour. Et ici point de lutte pour l’égalité des sexes. Les poules acceptent toujours la hiérarchie imposée par le maître des lieux, sans doute reconnaissantes de l’énergie dépensée par ce dernier pour défendre et protéger ses bien aimées.

Si la proximité des voisins vous empêche d’envisager l’achat d’un coq, ne vous inquiétez pas, les poules ont appris à vivre avec leur époque : elles savent se passer de Monsieur au quotidien. Vous n’éviterez pas quelques chamailleries ou disputes de perchoir bien entendu, mais l’absence de Monsieur n’aura pas d’impact sur la ponte. En revanche n’espérez pas des poussins, les poules, pas plus que les humains, n’ont trouvé la solution miracle.

Tout au long de la journée, la poule se promène à la recherche des aliments indispensables à son bien-être. Sur ce point nous insistons : les poules les plus heureuses sont celles lâchées en liberté ! Et soyez tranquilles. Le soir venu elles trouveront toutes le chemin du retour. De nature craintive, elles ne dépasseront pas un périmètre raisonnable autour de leur maison.

Au-delà des bienfaits que leur procurent ces promenades quotidiennes (ne nous mentons pas, le galbe de la cuisse d’une poule de plein air est bien plus appétissant que celui d’une pensionnaire de batterie), les poules trouvent dans la nature toutes sortes de compléments alimentaires qui les aident à rester en bonne santé et à produire des œufs au goût exceptionnel.

Jeunes pousses, petits insectes, minéraux… La poule se fait plaisir, rien n’échappe à sa curiosité gourmande.

Mais la poule ne fait pas que manger. Madame prend soin d’elle en se "poudrant" régulièrement dans un sol meuble et sablonneux. Elle s’accorde également de temps à autre une petite sieste à l’ombre d’un massif…

Très sociable, la poule aime la compagnie de ses congénères. Aussi tout au long de la journée la petite troupe reste généralement unie. Et ne croyez pas qu’elles ne communiquent pas, comme dans tout groupe des liens se tissent et on peut observer une hiérarchie. Observez bien : il y a toujours une poule qui mène un peu la troupe, une favorite (pour le coq), une discrète, une familière…

Après une journée bien riche, les poules rentrent à la maison. Chacune prend place sur le perchoir, accessoire indispensable du poulailler ! Bien posées sur leur promontoire elles peuvent alors fermer leurs petits yeux, non sans avoir auparavant échangé quelques gloussements. Tendez l’oreille, vous constaterez que tout ce petit monde discute !

Pour conclure, relevons que la poule est assez peu exigeante. Un peu d’espace et de liberté, de l’amour, une vie sociale riche et une nourriture variée suffisent à la combler.

Finalement, la poule est un peu comme nous…

L’art difficile du sacrifice

Si vous choisissez une race prisée tant pour ses qualités de ponte que pour sa chair, vous souhaiterez peut être écourter la vie de votre poule… Mais pas sans avoir élevé celle-ci avec une alimentation riche et diversifiée, le tout agrémenté d’une bonne dose de liberté !

Vous verrez. Sortie du four, elle saura une nouvelle fois récompenser votre bienveillance à son égard.

Pour abattre vos volailles, nous recommandons de vous rapprocher d’un fermier aguerri ou d’un boucher. S’adresser à ces experts évitera de possibles souffrances inutiles à votre poule. Si vous souhaitez toutefois effectuer vous-même le sacrifice, nous vous conseillons vivement d’être assistés d’une personne expérimentée la première fois.

Les deux équipements les plus utilisés sont le cône à sacrifier et le couteau ou la pince.

Tenue par les pattes et placée dans le cône la tête en bas, la poule sera ainsi plus facile à "servir".

Si vous choisissez le couteau, saisissez la tête et placez le couteau sur le côté, sous l’oreillon (l’oreille de la poule). Tranchez d’un coup sec l’artère carotide. L’animal se videra ainsi de son sang.

Pour la pince, introduire dans le bec la partie tranchante orientée vers le cerveau. La pince permet quant à elle une mort quasi instantanée : une seule pression tranche le cervelet.

Le plumage

Plumez votre poule juste après le sacrifice et tant qu’elle est encore chaude, il sera ainsi plus facile de retirer les plumes.